Le blues des bulles

Quatre traits. Quatre pitins de traits…

Autant des fois, regarder des blogs dessinés comme ceux de Maliki, Boulet, Gally ou autres, ça inspire, autant, franchement, des fois, ça me désespère totalement quant à ma capacité à dessiner ne serait-ce que vaguement correctement. Et pas mieux chez les copains, les Nils, les Mikl et les Manu de ce monde, que j’adore, qui sont géniaux, mais qui franchement me filent parfois un cafard monstre.

Il parait qu’autrefois, je me démerdais pas si mal que ça avec un crayon ou un pinceau. J’en retrouve même encore des traces parfois, j’en ai retrouvé plein en déménageant, je les garde précieusement, histoire de ne pas oublier, comme une vieille dame garderait des chaussures de danse en souvenir d’une carrière de danseuse étoile qu’elle a failli avoir. Ok, je ne suis pas si vieille, je pourrais m’y remettre, le temps que je passe à regarder la télé, à tricoter ou autres (souvent en même temps que la télé, d’ailleurs), je pourrais le consacrer à reconquérir mon vague talent pour le dessin.

Le souci avec moi c’est que je suis impatiente, je l’ai toujours été. Et le probleme avec le dessin, c’est que ça ne ressemble jamais à ce que j’ai dans le crâne. J’ai des images très précises dans la bouillie informe de mon pauvre cerveau, mais dès que je veux les transcrire sur le papier, ben ça ne ressemble pas, ça a l’air maladroit, moche, enfantin, et décevant. Et là, à tous les coups, je me retrouve à penser à un de ces artistes qui m’inspirent en général, à me comparer, même si je ne vise pas forcément le même style, et là, c’est la claque…

Et j’ai beau me dire que ce que j’ai dessiné n’est pas si mal, qu’il y a des gens qui font des trucs d’enfer avec des bonhommes-bâtons, du genre Order of the Stick, ou XKCD, ben nan, ce que je produis ne me plait pas, je ne le trouve même pas aussi bien que ça, et pas moyen de me motiver… Plus le dessin a l’air simple, naturel, plus c’est frustrant de ne pas pouvoir faire mieux, même si je sais que les chefs d’oeuvres que j’admire sont le fruit d’un long travail. Et je ne sais pas si ça passera un jour, je l’espère, parce que j’aime bien ça, moi, dessiner.

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