Les lacs du Connemara

J’me disais, tiens, qu’il serait p’tet temps que je pense à vous présenter un peu plus en détail notre petite île adoptive, non? Parce que bon, les voitures, les geekeries, tout ça, c’est bien joli, mais pas aussi joli que l’Irlande. Et y’a pas à dire, elle est jolie, l’île émeraude, et porte bien son nom. Le vert du drapeau, c’est pas pour rien, on le voit depuis le ciel en arrivant en avion (enfin, entre deux nuages et s’il n’a pas neigé), on le voit partout autour de soi en roulant ou en marchant, le vert, ici, pas moyen d’y échapper. L’eau aussi est un élément incontournable du paysage, on n’est jamais très loin de la mer, d’un des nombreux lacs (”Loughs”), ou des rivières.

Alors comme on vient d’y aller faire un tour, je me suis dit que j’allais vous parler un peu du Connemara, parce que bon, mine de rien, et malgré les efforts de Sardou pour le gâcher avec ses paroles pourrites, c’est un coin qu’il déchire grave!

Nous avons donc, sur un coup de tête, décidé de partir pour le week-end, direction Galway, sur la côte ouest (le long du grand pacifique, les vagues… euh, Atlantique, pardon) de l’Irlande. Pour ceux qui suivent pas, nous on habite sur la cote Est, à Laytown, juste au dessus de Dublin.  Ici. Et Galway, donc, c’est plus ou moins pile en face. .

On a donc réservé un petit B&B, et on est partis pour 3 petites heures en compagnie de la dame qui dit, mais qui ne sait pas toujours où elle va. Non, mais c’est vrai quoi, c’est quoi cette manie de construire des autoroutes et de n’avertir personne, hein? Bref, on arrive dans la jolie ville côtière (en même temps, les villes pas côtières en Irlande, faut les trouver…) de Galway, et on se gare, parce qu’il fait bien faim. On se trouve un charmant petit resto, et on se remplit la panse de burger maison et de petit dej’ (saucisse, bacon, rösti, boudin, toast, thé, œuf et baked beans*). Puis on sort se balader un peu sur le front de mer et la plage. Après cette ballade digestive, on file à la B&B pour poser nos affaires, et on se retrouve logés dans une charmante maison, avec une vue magnifique sur la baie depuis la chambre!

Ensuite, direction le centre historique de Galway, un petit coin de la ville encore toute en ruelles plus ou moins médiévales, mais surtout pleines de boutiques et plus important: des pubs! Il pleut, bizarrement, alors devant cette chose toute inouïe en Irlande, on se réfugie dans une crise de shopping intensif et on repart bien chargés vers la B&B.

Sauf qu’il n’est pas si tard, alors en voyant le soleil se coucher sur la mer, on se dit qu’on n’a qu’à rouler un peu le long de la côte, voir si on peut choper une jolie vue… On roule, on prend des photos, on roule, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on en ait marre, et on se trouve un charmant pub pour se manger un bout. Forcément, on tombe sur le soir du match Irlande-Angleterre, alors ce soir, je suis Française :-D Un très bon repas, et on rentre dormir!

Le lendemain, on déguste un délicieux petit dej’ (voir liste précédente d’ingrédients), et on s’en va, direction le fameux Connemara. La région commence un peu au Nord de Galway, et on se dirige, d’après les conseils de notre guide touristique, vers la ville de Cliffden en passant par… euh ben en fait, en passant par nulle part. Grâce à la capacité incomparable de la dame qui dit à se perdre, on a attérri sur une “route”, à peine aussi large que la voiture et à peine goudronnée (voir première photo ci-dessous).

Cette fois, pourtant, c’est un heureux détour, puisque le petit chemin nous emmene vraiment au milieu de la campagne sauvage. On ne croisera que des moutons, quelques rares maisons, et une seule autre voiture pendant l’heure qui suit! Et autour, les paysages sont à couper le souffle. On se croirait plus volontiers dans les andes ou les steppes de mongolie qu’en Irlande! Les couleurs sont toutes magnifiques, le bleu intense et sombre des lacs, le vert de l’herbe, le noir intense de la tourbe. Ici on est en pays de tourbière, et on y récolte la terre, découpée et extraite en “briques”, que l’on empile ensuite en tas pour qu’elles sechent. Plus tard, elle servira de combustible, et on pourra l’acheter dans les stations service ou les supermarchés!

Par rapport à la veille, on a de la chance, le temps est à son plus Irlandais : généralement beau avec de petites averses qui vous régalent d’arcs-en-ciel tous les kilomètres…  On a du en voir une bonne douzaine dans la journée, facile! On rejoint la route principale enfin, et on continue vers Cliffden. La petite ville est bien Irlandaise, colorée et bordélique. On y mange un bien bon repas, saumon pour moi et rôti d’agneau pour monsieur. Puis après une petite balade pour la digestion au cours de laquelle un chien a tenté de nous adopter, on est repartis, direction la maison, mais cette fois par la côte.

La cote est encore un paysage completement différent de la rude campagne du Connemara, on se croirait presque sous les tropiques à voir le sable fin et la couleur de la mer, et s’il n’y avait pas eu un vent frigorifique, on se serait presque laissés tenter par une petite trempette. On a ramassé quelques coquillages, du corail (?) et une jolie branche toute nettoyée par la mer, et on a repris enfin la route, la vraie, vers la maison, avec des images plein la tête…

*Le baked beans n’ont rien à voir avec les haricots blancs à la sauce tomate. Qu’on se le dise.

4 Reponses to “Les lacs du Connemara”

  1. regcal Says:

    oui je confirme c’est l’un des endroits que je préfère pour l’instant avec la chaussée des géants et notre petite plage de Laytown !
    Mais bon ils nous reste pas a visiter.

    *Le baked beans n’ont rien à voir avec les haricots blancs à la sauce tomate. Qu’on se le dise. mdr ;) mais c’est bien bon

  2. Matthieu Says:

    Purée, ça donne sacrément envie…pis c’est bien conté !

  3. franouchka Says:

    Alors là Kathy, t’es vache!!! parce qu’il y a des choses qu’il faut pas dire, sous prétexte de foutre une chanson en tête aux autres, une chanson qui se cramponne et qui te donne envie de la chanter , façon Pavaroti… même si tu aimes pas la chanson et encore moins le chanteur….
    Qui ne comprend pas??? Allez je vous donne un indice.
    Terre… brulée… Nananananana
    On y voit encore les monstres des Lacs, qu’on voit nager certains soirs d’été et replonger pour l’Éternitééééééééééééé!!! (J’aimais juste ce passage quand j’étais petite)

    Bon, C,est bien parce que tu nous en as mis plein les yeux avec tes photos que je te pardonne pour cette fois!!!

    Bises

  4. Poukaï Says:

    Ah mais, c’était fait totalement exprès, je te rassure !

    En plus, du coup je suis allée chercher les paroles pour voir, ne connaissant que très vaguement la chanson, et les paroles, y’a pas à dire, c’est nawak… Entre le coup du monstre (euh, ça, c’est en écosse, hein…) et les énormités géographiques, c’est pitoyabeul…

    Enfin, bref, l’Irlande, c’est bien, viendez-y!

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