Ma pile électrique

Tuuuuut !!! La rame se referme, je l’ai eue de justesse, ce métro ! Je m’excuse auprès de la dame que j’ai un peu bousculée en montant, et comme toujours, je jete un petit regard dans la rame - ni trop pleine ni trop vide, pour une fois - avant d’atrapper la barre centrale. Et là, assise sur un strapontin, je vois une figure qui me dit quelquechose. Hmm… quelques années de plus, un bronzage, mais oui, c’est bien elle !

“Chantal ?”

“Kathy !!! ça alors, je suis contente de te voir !”

Et on se tombe dessus, on se fait la bise, on se raconte tout plein de choses, tout ce qui s’est passé en 6 années depuis qu’on s’est vus la dernière fois, en l’espace de 4 stations. C’est qu’il faut dire que ce tout petit brin de femme aux yeux pétillants, cette pile électrique sur pattes, je la connais depuis mes 12 ans !

Quand je suis arrivée en France, j’ai repris le collège en 5ème après quelques jours d’évaluation en 6ème pour voir si je suivais. Et là, ma prof d’anglais, c’était elle, Chantal Vadon, une prof comme on en voit rarement, et comme j’ai eu la chance d’en voir au moins 3 dans ma période scolaire, une prof qui aime ce qu’elle enseigne, qui le fait bien, avec le sourire, et de façon communicative. Une chouette prof, donc, que j’ai revu un peu plus tard, quand elle s’est lancée dans la traduction/adaptation de pieces de Shakespeare, puis que j’ai perdu de vue en partant au lycée.

Bien des années plus tard, après mon bac, pendant ma deuxième année de fac d’anglais, je me suis fait des potes en cité U, et un jour, par un hasard tout à fait dingue, je comprends qu’en fait, leur prof d’anglais, ben c’est elle ! Ma Chantal qui enseigne à mes potes, le monde est petit ! Alors un jour je les accompagne à un cours, juste histoire de lui dire bonjour, on papote, elle n’a pas changé. L’année suivante, je rentre à l’IUT, et je la croise de temps en temps, même si elle n’est pas ma prof à moi. J’ai eu mon DUT en 2000, depuis pas de nouvelles…

Et là, dans ce métro, je tombe dessus, alors qu’elle n’est là que pour quelques jours, de passage dans notre jolie ville rose, puisqu’elle a déménagé… en Guyane, sauf qu’elle est partie en Guatémala, mais qu’elle retourne en Guyane, et que… ben en fait on a parlé tellement vite que tout s’embrouille, mais en gros, elle bouge, encore et toujours, ma petite pile électrique ! Et le plus drole, c’est qu’un des potes qui étaient à l’IUT et qui ont fait que je l’ai retrouvée autrefois habite à quelques kilometres d’elle en Guyane… Elle est pas petite notre planete ? :D

Enfin, voilà, juste parce que ça m’a mise de bonne bonne bonne bonne humeur, tout ça, elle m’a donné un sourire qui dure, Madame Chantal, et je suis toujours aussi fascinée devant cette peche évidente et permanente qu’elle a, une quantité d’énergie dans une petite femme toute fine, qu’Einstein en perdrait son latin… euh, sa théorie de la relativité. Parce qu’avec autant d’énergie, cette femme devrait faire le double de Guy Carlier, je vous assure ! :D Et elle a beau avoir été ma prof au collège, j’ai presque l’impression qu’elle est plus jeune que moi, tellement elle ne change jamais, tellement la jeunesse de ses yeux pétillants fait oublier tout le reste.

J’ai eu le temps et la présence d’esprit de lui donner ma carte du boulot, j’espère bien qu’elle me contactera, c’est toujours un plaisir d’avoir de ses nouvelles. Mais quoi qu’il en soit, cette rencontre a illuminé ma journée ! (enfin, soirée :D )

1 Réponse to “Ma pile électrique”

  1. tiff/terf/truc Says:

    ha ca, c’est trop chouette! ca m’est arrivé quelques fois, et franchement, c’est vrai que ca fait toujours ultra plaisir! :p

    vive les rencontre du hazard, qui fait parfois bien les choses! :d

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