Snifff…

20 August, 2008

Ben voilà, c’était trop beau, fallait que ça arrive.

Il m’a remplacée.

Dix ans de bons et loyaux services et il m’a remplacée.

En plus, je ne peux meme pas le lui reprocher.  Parce que franchement, elle est mieux que moi.

Elle est plus petite, plus mince, plus élégante, elle ne lui reproche jamais rien et fait tout ce qu’il lui demande…

Et coup ultime dans le dos, elle s’appelle Catherine.

Enfin, ma seule consolation c’est qu’on s’entend quand meme pas mal, je la trouve vraiment sympa, et puis efficace en plus, d’ailleurs, on fait souvent ça à trois, ça détend…

Mais bon.  Quand même, ça fait mal, de se faire remplacer par un GPS.

(Pitite explication pour ceux qui ont un peu peur en arrivant là : mon chéri, qui doit desormais se payer plus d’une heure de route pour aller au boulot et idem au retour par les petites routes et tout seul, a investi dans un GPS.  Qui parle.  Et la voix française s’appelle Catherine.  Alors voilà, maintenant, on roule souvent avec l’aide de “la dame qui dit”, et je dois bien avouer que meme si j’aime bien, moi, faire la co-pilote, c’est quand meme super utile comme connerie et ça devrait etre remboursé par la sécu tant ça doit eviter d’engueulades de couple au volant…  Un peu comme le lave-vaisselle qui permet de déminer le terrain glissant de la cuisine.)

Cimetierre III

24 July, 2008

Alors voilà, un ami américain m’a raconté cette histoire l’autre jour, et j’étais tellement espantée et j’ai tellement rigolé que je me suis dit que j’allais vous la raconter, comme ça, dans quelques années quand ce sera devenue une légende urbaine, vous pourrez dire “mais non, c’est vrai, je connais une fille qui connait le gars à qui c’est arrivé” !

Nate, mon pote, donc, était tranquilou chez lui quand sa maman appelle, en larmes, pour lui dire qu’elle vient de trouver leur chatte Smudge au bord de la route à une vingtaine de metres de la maison, et qu’elle a été heurtée par une voiture. Elle n’est plus très leste, sa maman, alors elle lui demande s’il veut bien passer pour venir l’enterrer. Il va donc chez ses parents et fait une belle tombe pour la petite Smudge, bien profond pour éviter qu’un animal errant ne la déterre, la recouvre en tassant bien et il repart.

Le lendemain, sa mére l’appelle, completement affiollée. Smudge vient d’entrer dans la cuisine et réclame son diner.

Vous imaginez la tete de Nate, forcément, mais il a fini par comprendre qu’en fait le chat qu’il avait enterré était bien mort, mais que ce n’était pas Smudge, pourtant, ce chat était quasi identique, la seule chose qui aurait pu les distinguer était une tache très singulière que Smudge a sur le nez, et le nez du pauvre chat écrasé était trop ammoché pour voir.

Enfin, bref, mort de rire.

Et lorsque Nate nous racontait ça, j’ai eu droit à une autre histoire tout aussi tordant en réponse de la part de Inna. Ses parents ont un chien, et leurs voisins ont un lapin. Enfin, avaient un lapin. Un jour son père voit arriver son chien avec le lapin dans la bouche, très très mort. Il engueule le chien, récupère le lapin et se demande quoi faire, tellement il s’en veut pour ce pauvre lapin. Il décide d’aller dans le jardin du voisin, et de remettre le lapin (qui est un peu sale mais n’a pas de blessure visible) dans sa cage pour que le voisin pense qu’il est mort de cause naturelle.

Le lendemain, la femme du voisin arrive en courant, affollée et demande s’il peut amener son mari à l’hopital puisqu’elle n’a pas le permis. Il a eu une légère crise cardiaque en voyant que le lapin, mort dans son sommeil l’avant-veille et enterré par le mari dans le jardin, était revenu dans sa cage.

Gare au lapin zombie !

Bienvenue chez les ch’tits

20 July, 2008

Ce n’est pas tellement que je n’ai rien à raconter ces derniers temps, non, ce n’est pas pour ça que mon pauvre blog est tout vide et plein de toiles d’araignée. En fait, ce serait plutôt le contraire : j’ai bien trop de choses à dire ! Tous les jours depuis que j’y ai mis les pieds pour la première fois début janvier, cette île m’a enchantée, surprise, embrouillée et conquise… Et j’ai bien du mal à isoler une chose à la fois pour vous en parler tellement il y a de choses à dire. Le temps de réfléchir à la façon dont je vais raconter le dernier truc qui m’est arrivé, un autre truc dingue vient prendre sa place… Alors commençons par aujourd’hui.

La séparation entre l’Irlande et l’Irlande du Nord est une chose tout à fait étrange et insaisissable. Certes, en roulant vers le Nord on finit par se rendre compte que les panneaux ne sont plus en km mais en miles, les plaques des voitures sont écrites en plus gros, et quand on s’arrête pour faire quelques courses, on doit payer en livres, bon à savoir quand on se retrouve devant un parcmètre sans une seule pièce de la monnaie locale. Mais c’est la même langue qui est parlée, on roule du même côté de la route…

Déjà que la République d’Irlande a un sacré air de l’Angleterre, une de ses principales contradictions d’ailleurs, mais l’Irlande du Nord pousse cette contradiction encore plus loin. Et puis les accents, la façon de parler changent des que l’on fait quelques dizaines de kilomètres en Irlande, alors imaginez si on ajoute à cela une frontière, aussi immatérielle soit-elle ! A Belfast, par exemple, ils ont une certaine obsession pour tout ce qui est “wee”.

Non, pas le pipi des petits anglophones, ni la nouvelle console de Nintendo, non, “wee” est un mot de patois utilisé surtout en écosse et Irlande pour désigner tout ce qui est petit (et par extension mignon) : en gros, “ch’tit” quoi. Parce que là bas tout est petit si on les écoute. En une seule phrase, la caissière vous demandera d’entrer le ch’tit code pin de votre ch’tite carte dans la ch’tite machine puis de vous proposer un ch’tit sac pour vos ch’tites courses, en proposant bien sur un coup de main pour les emballer. Et donc chaque interaction avec un Irlandais du Nord vous laissera un ch’tit peu mort de rire.

Notre dernier périple dans le ch’tit Nord (le grand Nord de toute façon, c’est trop nul, de toute façon, y’a même pas de neige…) nous a conduit une fois de plus à Belfast, lieu de pèlerinage de tout Irlandais en quête de meubles en kit aux accents nordiques : et oui, le seul Ikea de l’ile est là haut, et des centaines d’Irlandais montent tous les weekends profiter de l’euro fort pour y faire de bonnes affaires et se repaitre de bonnes boulettes…

Et nous, vous vous doutez bien, on a fait pareil ! Sauf qu’en revenant la dernière fois, on a craqué sur le chemin du retour pour une imprimante sympa et vachement moins cher que chez nous. Sauf qu’en rentrant, elle marchait pas, l’imprimante, alors hop, on s’est retapé une heure et demi de route pour la ramener, déjà pas très joyeux, mais en plus, en arrivant ce samedi là vers 10h30, on trouve le magasin fermé.
Les deux magasins d’à coté aussi, et plein d’Irlandais tout frustrés qui tournaient en rond comme nous sur le parking… Jour férié. Erf. Bon, les deux autres magasins ayant eu la courtoisie d’afficher leurs horaires spéciaux dans leurs vitrines, on se dit que puisqu’ils ouvrent à 13h, l’autre aussi, non? Bon, ben il se faisait faim alors on s’est aventurés dans le centre de Belfast, également très calme, et là aussi tous les magasins sont fermés… bon, ben tant pis, on se gare, et on tente de trouver un truc ouvert qui vend des choses comestibles. Tiens, là bas, y’a du monde… Ah c’est marrant, y’a un défilé ! Allez, allons voir ! C’est marrant tous ces gens avec leurs drapeaux Britanniques et leurs écharpes oranges… mais pourquoi je me prends des regards noirs moi ? Hum ? Mon sweat aux couleurs de Dublin ? naaaah… tu crois ?

Ah, oui, les défilés Orangistes, je connais oui. Ah, c’est ça ? Oh. Bon, ben, je vais l’enlever alors, mon pull… Hem. Me tapez pas les gars, en plus, chuis Anglaise, moi, alors… Enfin, le plus fun dans tout ça c’était quand même de voir défiler tous ces gaillards tatoués dans leurs uniformes au son des pipe-bands (!) l’air super sérieux alors qu’ils portaient des étendards ou portaient des écharpes avec L.O.L. dessus. Loge Orange Loyaliste. Ben oui. mais LOL quand même.

Orange March Belfast 2008 Orange March Belfast 2008 Orange March Belfast 2008

Et le magasin, il n’a pas ouvert à 13h. Alors on est rentrés. Mais au moins, maintenant, on sait que le 12 juillet, là haut, c’est férié.

Forward…

24 June, 2008

>>>FW: ATTENTION CECI EST UN MESSAGE TRES SERIEUX !!!!

>>>Microsoft et Norton Antivirus ont lancé un avis d’alerte hier:

>>>Il semblerait que plein de blogs soient négligés pour cause de “j’ai pas le temps je bosse” ou alors remplis abusivement par des vidéos YouTube chiantes.

>>>D’ores et déjà, plus de 68% des notes de mise-à-jour sur différents blogs se résument à “un vieux truc en attendant une vraie note”

>>>SI ON AGIT PAS TRES VITE, LE NET DEVIENDRA UN ENDROIT CHIANT ET MORT PLEIN DE PHOTOS DE CHATONS ET DE VIDEOS DE CONCERTS CAMERA A L’EPAULE.

>>>Afin d’éviter ça copie-colle ce message et envoie-le à tous tes contacts mails en leur disant de se rendre d’urgence sur HTTP://WWW.BOULETCORP.COM/

>>>La situation est grave mais on peut encore agir en venant ici !

>>>Dites aux gens que vous les aimez, et envoyez leur ce lien.

>>>Un petit acte d’amour ne coûte rien et apporte beaucoup

>>>Mlle N. d’Angoulême a envoyé ce message dans les dix minutes après l’avoir reçu. Le lendemain c’était la fin de son vilain herpès et elle gagnait 64000 euros au “Millionnaire”

>>>Mr T. de Caen a négligé ce message: le lendemain une occlusion intestinale totale lui causait des vomissements fécaloïdes et entraînaient sa mort lente et douloureuse ainsi qu’une très mauvaise haleine.

>>>Déconnez pas.

(pardon, mais c’est trop bon…)

Tesco, le supermarché qui fait peuuuur…

20 May, 2008

Ben oui, qui dit nouveau pays, dit nouvelles habitudes, comme l’ont si bien raconté Manu et Laurence, la plus quotidienne des tâches peut devenir toute une aventure !

Un beau jour ensoleillé, on s’est rendus à Balbriggan, jolie petite ville sur la côte, entre chez nous et Dublin, on y passe tous les jours en train, sur le chemin du boulot, la gare donne directement sur la très belle plage avec son petit port de pecheurs et sa tour Martello. Alors on s’y ballade, d’abord sur la côte, puis on s’enfonce dans les terres (façon de parler, hein, on a p’tet pris quelques grammes, mais pas à ce point là) vers le centre ville.

Les rues sont bien fournies en petits commerces en tous genres, et on s’y promène tranquillement jusqu’à voir un panneau Tesco, une des principales chaines de supermarchés de l’Irlande (chaine anglaise à l’origine, un peu l’équivalent du bon vieux Carouf). On se rappelle alors qu’on manque de deux-trois broutilles à la maison, et qu’en plus on commence à avoir faim, alors hop, un petit tour au supermarché !

Pour copier Manu et Laurence une fois de plus : ça aurait pu être simple. On entre par la porte au-dessus de laquelle trone l’énorme enseigne Tesco, et on se retrouve dans une sorte de galerie marchande. Sauf que tout est fermé endhors d’un pressing à l’air plutôt glauque. Et aucune indication de la marche à suivre pour atteindre le supermarché. Pourtant, on a vu des gens sortir avec des sacs estampillés Tesco, alors il doit bien être là ! Au détour d’un passage on aperçoit une sorte de rampe tapie de caoutchouc, qui monte un peu comme un escalier de HLM, entre deux murs au crépi décrépi, couleur vert-hopital. Hmm.

Bon, ben ne voyant pas d’autre chemin, on tente, et en haut on aperçoit au loin des caisses et des gens ! Youpi, on n’est pas entrés dans la quatrième dimension finalement ! On se rapproche, mais en fait, les caisses sont de l’autre coté d’une vitre, et il faut encore faire un bon détour avant d’atteindre l’entrée du supermarché. Bon. On se saisit des quelques bêtises dont nous avions besoin (hmm, des naans et de la vache qui rit, tout ce qu’il faut !) et on se dirige vers les caisses.

Tout aurait pu se finir là, mais hélas, ma malédiction n’a pas cru bon de rester en France, elle nous a suivi. La caisse que je choisis devient forcément la plus lente, pourtant, avec une seule personne avec 3 articles devant nous, on aurait pu passer rapidement. Mais non. L’un des trois articles de la dame devant nous se trouve être un DVD (eh oui, c’est un supermarché super pointu qui fait de la haute teshnologie !). Forcément, pour des raisons de sécurité, iles boitiers sont vides et les disques sont conservés dans une grande armoire derrière les caisses que seule la caissière en chef elle a la clé.

Alors la caissière va chercher la caissière en chef, qui revient avec elle, ouvre l’armoire et commence à chercher le DVD pendant que la caissière revient passer les 2 autres articles. Bip. Bip. Elle ne trouve pas le DVD, la chef caissière. Forcément, ils sont tous rangés proprement dans des manches en papier blanc, sans fenetre, et pour pouvoir les réutiliser, ce serait vraiment idiot de marquer sur les manches quel DVD se trouve à l’intérieur, hein.

On est d’accord.

Alors la caissière retourne à l’armoire aider sa chef. Sortir le DVD, regarder, vérifier quel DVD on cherche (quelqu’un a dit poisson rouge ?), re-regarder, remettre le DVD. Répeter. Au fait, je vous ai dit que chaque tiroir de l’armoire devait contenir des centaines de disques ?

Entre temps, forcément, les queues des autres caisses se sont rallongées, j’ai la flemme d’enlever tout notre barda du tapis pour refaire la queue ailleurs. On attend. Hem. Ohé ? On attend !

La caissière finit par remarquer qu’elle fait attendre des clients et que la dame ayant été encaissée, elle peut très bien nous faire passer pendant que sa chef fouille dans les archives de Rome (version numérique). Bip, bip bip bip, bip… bi-bi-bi-bip. Sacs, remplir, sortir. Mal aux pieds.

Mais bon, sortir n’est pas non plus très simple, on se retrouve dans une toute autre dédale de couloirs, tiens, un autre pressing glauque… Ah, le soleil, l’air frais, le ciel ! Vite, à la gare, avant que le supermarché ne nous ratrappe pour nous reprendre !

Le blues des bulles

28 April, 2008

Quatre traits. Quatre pitins de traits…

Autant des fois, regarder des blogs dessinés comme ceux de Maliki, Boulet, Gally ou autres, ça inspire, autant, franchement, des fois, ça me désespère totalement quant à ma capacité à dessiner ne serait-ce que vaguement correctement. Et pas mieux chez les copains, les Nils, les Mikl et les Manu de ce monde, que j’adore, qui sont géniaux, mais qui franchement me filent parfois un cafard monstre.

Il parait qu’autrefois, je me démerdais pas si mal que ça avec un crayon ou un pinceau. J’en retrouve même encore des traces parfois, j’en ai retrouvé plein en déménageant, je les garde précieusement, histoire de ne pas oublier, comme une vieille dame garderait des chaussures de danse en souvenir d’une carrière de danseuse étoile qu’elle a failli avoir. Ok, je ne suis pas si vieille, je pourrais m’y remettre, le temps que je passe à regarder la télé, à tricoter ou autres (souvent en même temps que la télé, d’ailleurs), je pourrais le consacrer à reconquérir mon vague talent pour le dessin.

Le souci avec moi c’est que je suis impatiente, je l’ai toujours été. Et le probleme avec le dessin, c’est que ça ne ressemble jamais à ce que j’ai dans le crâne. J’ai des images très précises dans la bouillie informe de mon pauvre cerveau, mais dès que je veux les transcrire sur le papier, ben ça ne ressemble pas, ça a l’air maladroit, moche, enfantin, et décevant. Et là, à tous les coups, je me retrouve à penser à un de ces artistes qui m’inspirent en général, à me comparer, même si je ne vise pas forcément le même style, et là, c’est la claque…

Et j’ai beau me dire que ce que j’ai dessiné n’est pas si mal, qu’il y a des gens qui font des trucs d’enfer avec des bonhommes-bâtons, du genre Order of the Stick, ou XKCD, ben nan, ce que je produis ne me plait pas, je ne le trouve même pas aussi bien que ça, et pas moyen de me motiver… Plus le dessin a l’air simple, naturel, plus c’est frustrant de ne pas pouvoir faire mieux, même si je sais que les chefs d’oeuvres que j’admire sont le fruit d’un long travail. Et je ne sais pas si ça passera un jour, je l’espère, parce que j’aime bien ça, moi, dessiner.

Kat 3.0 (version bêta)

22 April, 2008

Alors voilà, ça y est. La bêta 3 est sortie. Nan, je ne parle pas de Daifen, faut pas déconner, je parle de la version 3.0 de mon logiciel interne qui vient juste de sortir.

Bon, visiblement, il a encore quelques bugs à corriger, et il est probablement plus lent que la version précédente, mais en même temps il contient plus de données, donc c’est p’tet un peu normal.

Depuis qu’on lui a ajouté le patch Regis (à partir de la version 2.0), il est quand même plus complet, plus stable, il fonctionne mieux et plante moins souvent. Au fil du temps des plugins ont aussi été ajoutés, certains avec de meilleurs résultats que d’autres, la plupart fonctionnent désormais aussi avec une connexion à distance. En tout cas, ils ont chacun apporté leur lot de données et de fonctions qui sont venus compléter, corriger, enrichir mon programme, et il ne serait sans doute pas ce qu’il est aujourd’hui sans eux.

Mais je ne leur en veux pas pour autant.

Il faut dire que lors de la sortie de la toute dernière version, la connexion avec les plugins étant un peu faible, mon logiciel interne tournait un peu au ralenti, il manquait un peu d’entrain à l’idée de commémorer cet évènement avec une toute petite poignée de nouvelle applications au lieu de ses modules habituels.  Mais voilà que les plugins en question ont rétabli une connexion forte et claire grâce à Internet, et mon système d’exploitation interne est reparti au galop.

Traduction pour les blondes et les non-informaticiens parmi vous : Z’vous aime bande de nouilles.

La voyageuse

16 March, 2008

Laytown beach

L’or des rayons du soleil levant lui caressent la peau, donnant des reflets dorés à son visage, levé vers le ciel rougissant. Face à elle la plage s’étend longuement, paresseusement, la marée est au plus bas et les petites vagues de la mer calme sont loin, très loin. De petits groupes d’oiseaux profitent pour fouiller le sable vaseux à la recherche de leur petit déjeuner. Le vent du large lui balaye la peau, les cheveux ; son corps est fait d’algues et d’étoiles, de coquillages et de poissons.

Elle est d’ici et de loin, elle a parcouru le monde, inlassablement, mais elle a toujours été ici. Elle a touché de ses doigts les cotes de tous les continents, déposé un baiser sur chaque plage, parcouru les fonds noirs ou la lumière n’est qu’un souvenir et flâné sur les barrières de corail sous le soleil des tropiques. Elle est parfois douce, calme et sucrée, léchant le sable en douceur, et parfois sa colère se déchaîne, sa houle salée soulève les bateaux, se fracasse contre les rochers, puis, le calme revient…

C’est elle qui m’a attirée ici, qui m’a accueillie, elle qui m’a plu, la belle voyageuse, la mer, l’air du large. Elle m’attendait et je l’ai reconnue. Depuis aussi longtemps que je me souviens, j’ai toujours eu pour la mer un sentiment que je n’arrive pas à définir, un apaisement, une tranquillité, l’impression d’être “arrivée”… Depuis presque un mois, j’ai la chance de la côtoyer tous les jours, matin et soir, je la longe pour aller travailler et en revenir. Le weekend, je foule le sable avec mon cher amour pour aller faire les courses à une quinzaine de minutes de là dans la ville voisine au joli nom de Bettystown. Et ça me plaît.

S’il vous plait tenez la ligne…

27 February, 2008

Oui, je sais, je suis impardonnable de vous laisser sans nouvelles, mais mon acces au net est assez chaotique en ce moment, et je ne peux décemment pas me permettre de passer mon temps de travail à vous raconter ma vie, alors recevez mes excuses les plus humbles, et je promets de vous raconter très bientot tout ce qui se passe dans ma vie si passionnante.  En avant premiere, je vous dévoile que l’histoire complete parlera de saucisses, d’italiens, de l’equipe d’Irlande de rugby, de Bono et d’Ewan McGregor, d’Ikea et de televiseurs…

Ma valise en carton(s)

24 January, 2008

Ben oui, il se plasse tellement plein de choses dans ma vie en ce moment que je n’ai plus le temps de raconter quoi que ce soit C’est un peu le paradoxe du blog : quand t’as le temps de t’en occuper, t’as rien à dire, et quand t’as plein de trucs à dire, t’as plus le temps !

Alors, pour ceux qui ne suivent pas (honte à eux, oui, honte !), mon homme et moi avons eu, on ne sait trop pourquoi, l’idée farfelue d’aller voir ailleurs si on n’y était pas. Enfin, si le boulot n’y était pas surtout… Et il se trouve qu’en fait, si. Le boulot y est, la Guinness également, ainsi que plein de gens sympas qui s’habillent toujours en vert et mangent des patates.

Ouaips, on part en Irlande.

J’y suis allée en visiteuse éclair, pour faire un peu de repérage et passer quelques entretiens début janvier, et voilà que non pas une mais deux entreprises veulent de moi… Tiens, ça me rappelle quelque chose. Espérons que cette fois j’ai fait le bon choix, m’enfin, les concurrents cette fois ne sont pas du même ordre, je doute qu’une boite multinationale de 15 000 employés dans le monde oublie de penser à renflouer le compte de la boite à la fin du mois pour avoir de quoi payer les employés. Enfin, j’espère !

Je m’envoles donc le 30 de mes terres adoptives françaises, avec un certain regret, c’est sûr. La belle ville rose et par dessus tout les toulousains chaleureux que j’ai l’honneur d’appeler mes amis me manqueront énormément. Mais soyons (g)lucides, coté gastronomie, la finesse de la bouffe irlandaise* surpasse largement la saucisse pleine de couenne et le cassoulet qui fait pêter, hein, les gars, désolée… :D

Je commence le boulot le 4, ce qui me laisse donc que quelques jours pour trouver où me loger, et ça, c’est un détail qui me fait amplement flipper grave sa mère… Non seulement on doit dire aurevoir ou adieu à bon nombre des choses, meubles, bibelots, outils, etc. qui faisaient notre quotidien depuis bientôt 8 ans, ainsi que l’appartement qui les abrite, le tout en l’espace de quelques semaines, mais en plus, je ne sais pas où je vais. Je passe mon temps à me dire que je susi dingue et que je vais me viander comme une merde.

J’ai peur.

Et en plus je vais devoir passer 10 jours loin de mon amour, mon p’tit bonhomme qui m’est si indispensable du lever au coucher, et même au milieu de la nuit des fois :D (ben oui, si je fais un cauchemar, on sait jamais !)

Chouine.

Bon, ben… c’est parti.

* qui est entièrement constitué de patates, comme chacun le sait. Et de temps en temps un peu d’agneau.