La pénétration surprise de Virgin

9 January, 2008

logo virginMais non, bande de pervers à l’esprit mal tourné, je parles de l’arrivée discrete et assez peu annoncée de la marque à l’étoile sur nos ondes téléradiovisuelles.

Ben oui, moi qui suis fan de la radio londonnienne depuis bien des années, notamment du pétillant (comme un coca un peu frelaté) et charismatique (comme un steak laissé au soleil) Geoff Lloyd, star du Geoff show, (et n’en déplaise à certains, pote à moi, mails échangés à l’appui !) quelle ne fut pas ma surprise en voyant d’abord la chaine Virgin TV apparaitre dans la liste de mon boitier cablique, puis des affiches fleurir un peu partout pour Virgin Radio.

Et puis je me suis rendu compte que dans les deux cas, l’étoile rouge (pourtant moins communiste que Branson, faut le faire) venait remplacer Europe 2.  Et là, du coup, je m’étonnes.  Ben oui, une nouvelle chaine ou une nouvelle radio qui fait peu de bruit, je peux comprendre, mais une radio qui disparait, surtout une grande comme Europe 2, je me demande pourquoi j’en ai pas entendu parler…  Est-ce que c’est mon manque d’intéret pour les actualités du moment qui veut ça, ou n’en-ont-ils vraiment pas parlé ?

En tout cas, ça fait sacrément drole d’entre des jingles Virgin en français, et c’est bien dommage qu’il n’y ait pas d’équivalent français du Geoff Show, parce que franchement, ça me gave de ne pas pouvoir faire partager mes poilades quasi-quotidiennes (ben ouais, ces enfoirés ne bossent que 3h par jour 4 jours par semaine, si c’est pas une honte ! :D )

Crôaaaaa ?

26 December, 2007

Aujourd’hui, mon homme et moi avons fait une petite découverte.  Dans la rue de la Colombette, en revenant d’un très bon resto indien à moitié prix, on est passés devant, et, je dois bien l’avouer, entré dans et dévalisé, une épicerie britannique.  Oui, à Toulouse. Oui, je sais, pas trop tôt !

La dame qui le tient nous a accueilli si gentiment, avec tant de bonne humeur que je me suis dit qu’elle méritait bien une petite place ici.  Le magasin s’appelle donc British Frogs, et se trouve au 13 rue de la Colombette à Toulouse.  Et une mention spéciale pour le bruitage de grenouille qui remplace la sonnette qui annonce l’arrivée d’un client !

Juste un p’tit diner ?

5 December, 2007

Je sais que ces derniers temps, j’ai fait dans le mielleux, tous mes copains ils sont beaux ils sont gentils. Mais je ne peux plus le cacher, ils ont un sérieux défaut, mes potes.

Pas un seul d’entre eux, mais alors pas un seul, n’organise de diners de cons.

Et là, c’est vraiment, mais alors vraiment dommage. Parce que j’ai trouvé un champion, les gars, mais alors un as, un “contender” façon Rocky Balboa. Et je ne peux même pas en profiter.

Vous voyez, si Jean-Claude Van Damme avait eu un fils avec Jean-Claude Convenant, et qu’ils l’avaient nourri avec le lait de Christian Clavier (imaginez, traire Christian Clavier, sérieux, ça doit être fun, ça, non ?) pour le coté “blagues pas droles”… Ben ce serait lui. Et je vous le dis tout net, le gars, il tient dix rounds avec JCVD, sisi. (Bon, là, nous voyons l’expression du complexe d’oedipe, n’est-il pas, puisque là, il combat son père… ou sa mère, en fait, l’histoire ne le dit pas…) Non, pas dix rounds de kick boxing, mais de Jean-Clauderies, parce que sérieux, ce gars là, c’est un champion. Un con magnifique, le con dans toute sa gloire.
Et y’a pas que les phrases pourries pseudo-profondes sans aucun sens qu’il a hérité de son père spirituel, non, y’a aussi le coté “je t’appelle parce que je n’ai rien à te dire”. Des heures et des heures de conversation sans aucune information pertinente, je vous le dis, un vrai champion.

En plus de ça, il a inventé un jeu, que dis-je une activité, plus passionnante que les mots croisés, plus palpitante que les Chiffres et les Lettres, plus fun que Questions pour un Champion ! Une activité qui rend les réunions interminables, les diners d’affaires, les conference call, beaucoup, mais alors beaucoup plus marrants. Et c’est tout simple ! Il suffit de prendre des mots au hasard dans les phrases de vos interlocuteurs (quand ils arrivent à en placer une) et d’en faire une phrase à votre gré :

“Ah ben elle a l’air magnifique cette tarte aux fraises, mais hélas je suis allergique aux fraises, ça me donne l’urticaire quelque chose de dingue, alors je ne peux pas en manger, j’en suis désolée.”

Hop, on reprend les mots en gras, on les mélange et ça donne :

“Merci pour cette magnifique tarte aux fraises, ça tombe bien, les fraises, j’en suis dingue, je peux en manger sans faim ! Allez, ressers-moi une part !”

Vous voyez comme c’est fun ! Et c’est évidemment adaptable à toutes les situations, amusez-vous avec pendant les diners de famille, les rendez-vous galants ou les interpellations avec les forces de l’ordre pour conduite en état d’ivresse.

Et bien sur, comme tout bon con, et héritant cette fois de l’autre Jean-Claude, il est imbu de lui même, convaincu d’être un fin stratège, un gars sympa, un vrai séducteur et pas du tout mysogine tant que ces braves petites connes ne prennent pas le volant et qu’elles restent à leur place.

C’est beau la nature, la diversité de l’espèce humaine, quoique pour ce genre d’individu, je suis plus tentée d’invoquer la théorie du chaos appliquée à la génétique moléculaire. Ou un truc comme ça.

Allez, les amis, c’est quand qu’on se fait un diner ? C’est moi qui amènes la tarte aux fraises.

En plus, si vous êtes en panne de con, je peux vous en trouver d’autres, je les attire ! Mais personne ne battra le mien, vous êtes prévenus…

Démenti officiel : Certains m’ont demandé de qui je parlais, et avaient l’air de se sentir visés. Je voulais juste déclarer une bonne fois pour toutes que ceux qui se posent la question ne peuvent, par définition, pas être la personne en question. Et parmi ceux qui ne se la posent pas, il y en a pas mal qui savent déjà qui c’est.  Mais pas question que je dévoile son identité, non, vous ne me volerez pas mon con de compet’ !

Ah, Men…

25 November, 2007

Nous sommes un dimanche frileux du mois de Novembre. Malgré le froid les fidèles sont venus nombreux, très nombreux, pour entendre les paroles de celui qu’ils vénèrent. Tous les yeux sont rivés sur lui, et lorsqu’il entonne les chants qu’ils ont appris religieusement au fil des années, toutes les lèvres remuent en rythme, les voix des centaines d’hommes réunis dans cette grande salle se rejoinent pour ne plus en former qu’une. Cette voix collective est une communion qui s’élève, pulse, soulève, réchauffe les coeurs. Les regards sont pétillants, les bouches sourient, les coeurs et les esprits sont tous tournés vers celui qui est là, sur scène, et qui leur donne ce qu’il reçoit, du bonheur, celui-là même qui rayonne dans toute la salle.

On aurait pu être dans une grande messe méthodiste dans le Heartland américain, mais non. On est au Toulouse Game Show, premier du nom, et on regarde Bernard Minet sur la scène, qui se livre à un blind-test contre une équipe de grands gamins de vingt, trente, trente-cinq ans. Nous sommes dans le temple de l’adulescence. Et pour aduler, ils adulent.

Le blind-test se termine et on passe au Cosplay, mais on est déçus, que des dessins animés récents que l’on connait pas ou peu, à part un Robocop sympatoche. On est décidément trop vieux pour ces conneries. On s’extrait tant bien que mal de la foule, croisant au passage quelques jedis, un Naruto, et des membres de SG1, puis on sort, en passant devant la porte des étoiles (une maquette grandeur nature drôlement impressionnante, même si la couleur me fait bizarre, bravo à Star Fiction ainsi que pour les costumes, chapeau !).

Plus on se bat pour avancer au sein de la foule de plus en plus compacte, plus je me dis que tout ça, c’est plutôt rassurant. Ca veut dire qu’il y a des centaines de personnes qui sont au moins aussi dingues que moi, voire plus encore. Mais si c’est rassurant.

Bernard MinetOn franchit la porte du salon, et on se retrouve dans le hall d’entrée, et là, d’un coup de coude, j’indique à mon cher mari que là, devant lui, se trouve le plus adoré de tous les Musclés, et celui qui partage avec Tom Cruise un détail d’importance : il est plus petit que mon homme. On se rapproche, et on a droit à un petit moment de papotage, un autographe, et même une poignée de main pour Monsieur, un baise-main pour moi.

Vous êtes prévenus, ne venez plus manger chez moi, je ne me laverai plus jamais la main droite.

Heureux en amour…

15 November, 2007

… la poisse pour tout le reste… Sérieusement, cette expression commence à me courir sérieusement sur le haricot. D’ailleur, pourquoi le haricot ? je n’ai pas de haricot, moi, j’ai horreur des haricots, les verts, les blancs, bouark… à part les baked beans, qui - soit dit en passant - n’ont rien à voir avec les haricots blancs à la tomate.

Mais revenons à nos moutons.

Enfin, pour ceux qui en ont, des moutons, parce que moi, j’ai pas pluis de moutons que de haricots, parce que dans un appart’ au 5ème, ce ne serait pas très ragoutant… (moutons, haricots, ragout, pigé ?)

A part des moutons de poussière, ça, j’ai.

Bref.

Sérieusement, pourquoi faut-il choisir entre l’amour et le reste ? Mon ange et moi on est amoureux comme au premier jour, ça fait plus de 9 ans, et pas une dispute, pas une lassitude, le paradis sur terre. Mais alors je ne sais pas si c’est pour ça mais j’ai une poisse pas possible avec tout le reste ! La santé ? A chier ? Le boulot ? Je finis toujours moins bien payé que les autres ou dans une boîte qui sombre plus ou moins vite, ou avec un patron de m****. Il y a de rares exceptions, mais bon, faut dire que c’est quand même singulièrement vexant tout ça. Est-ce vraiment trop demander de trouver un boulot dans une boite qui me paiera tous les mois sans faute, et où on ne me prendra pas pour une conne ou un larbin (une larbine ?), où je ne me ferai pas piétiner avec ma trop-gentillesse naturelle ? Est-ce trop demander d’avoir moins de 300€ de découvert à la fin du mois même juste après une augmentation ? Est-ce vraiment trop exiger que d’avoir un corps qui fonctionne sinon normalement au moins moins pire que ça ?

En même temps, si là, tout de suite on me répondait “oui, tu peux avoir tout ça, mais à condition de perdre ton amour”, ben… Je crois bien que ce serait niet. Ouais, définitivement niet.

Mais bon, flûte quoi, c’est rageant des fois, quand même.

merci à http://www.100drine.be

I’m from Toulouse

31 October, 2007

Eh ben oui, c’est qu’avec toute cette agitation londonienne, j’ai total oublié grave de vous raconter le super top mega concert de l’année, quoi. Mais trop.

Mes chouchous du moment, la “chorale pop” I’m from Barcelona, (groupe suédois, donc) étaient de passage à Toulouse le 9 octobre, juste avant qu’on parte à Londres. J’avais aperçu les affiches à un moment, et n’en croyant pas mes nyeux, je me suis jetée sur le site de la fnac, et là, ô merveille, ils y sont. Et en plus j’ai des réducs !

Mon homme me ramene les billets, et je saute partout. En fait, je me rendrai compte plus tard que c’était un effet spontané destiné à m’entrainer pour cette soirée de dingues ! En plus, ça se passe au nouveau Bikini, la salle mythique Toulousaine où j’ai eu la chance de me produire il y a bien des années de ça (ouah, presque 10, ça fait mal, faut pas faire ce genre de calcul !) avant qu’elle n’explose grace à ce bon vieux AZF… La salle a été reconstruite ailleurs, et y’a pas à dire, ils ont fait du bon boulot, c’est beau et toujours chaleureux…

On arrive, et dans le bar des VIP, derrière la vitre, on aperçoit Emmanuel Lundgren, le fondateur et chanteur principal du groupe, qui mange un jambon-beurre. Ouah, le pied quand même ! :D On rentre dans la salle et on achete quelques betises, j’hésite à acheter un kazoo, mais bon, allez, ne soyons pas trop dépensiers. Un t-shirt pour Régis et un p’tit badge pour moi, et puis deux p’tits autographes des membres du groupe qui tiennent le petit stand. Ils sont sympas, on rigole, tout ça. Et puis on s’avance vers la scène, il y a du monde mais pas tant qu’on ne puisse pas s’approcher, et on finit par se retrouver pile devant la scène ! Youpi !

Le première première partie, c’est The Do, un groupe finlandais, si ça ne vous dit rien, ben ils ont fait la musique de la pub Clairefontaine avec les pages qui se tournent, là… Sympa, déjanté, 100% sisu quoi… Finlandais. Ca joue des casseroles, des clochettes, de la mini-harpe qui fait schtouingue… bref, marrant.

La deuxième première partie, c’est SoKo, une petite française qui chante des chansons rigolottes en anglais, et franchement, là, c’est le coup de foudre ! C’est un p’tit bout de femme avec son smock tout court et ses cheveux idem, elle a un charme et une classe enfantine qui laissent de cul. Et Régis il dit tout pareil, enfin, il le ferait si la langue ne trainait pas par terre. :D Je vous invite à visiter la page que j’ai mise en lien, on y trouve des bouts de chanson qui ne donnent pas aussi bien qu’en concert mais qui sont sympas quand même.

Et enfin, les dingues arrivent, on les avait presque oubliés, absorbés qu’on était avec la jolie SoKo… Une vingtaine de personnes qui s’installent sur scène et le délire commence. Emmanuel s’avance “Alors, parait que cette salle est toute neuve ? Ah ben après ce soir, on le dira pas !! Je veux vous voir transpirer ! Je veux que vous nagiez dans un gran bain de sueur !” On rigole, mais ce sera bientôt vrai. Ils balancent des ballons de baudruche dans la salle dont un ballon géant, et on se les passera pendant toute la durée du concert. Les chansons dégagent une énergie folle, plus encore qu’en CD, une énergie positive pure, on en devient intoxiqué, et moi, pauvre vieille de 30 ans ou presque qui en est presque à se faire opérer du col du fémur, ben je me rends compte que ça fait presque une heure que je saute sur place, dans tous les sens, que je transpire effectivement comme une dingue, et que je prends un pied d’enfer !

Au milieu du concert, une chanson avec des kazoo. “Qui a acheté un kazoo ?” Pas grand monde, et moi je me mets des coups de pied ! Pourquoi j’en ai pas acheté ? Une des rares personnes est identifiée dans la foule, et hop, on la hisse sur scène et elle joue avec eux pendant toute la chanson. Je la hais, je me hais, je suis stupide ! Ouin !!

Lorsque ça se termine, on demande un rappel, et Emmanuel revient seul, cherche son ukulele, ne trouve pas son pied de micro, alors il prend un gars à la chevelure improbable dans le public et le fait monter sur scène pour lui tenir son micro. Enorme :D Un rappel ou deux plus tard, tout s’arrete, et malgré le brouillard de fatigue qui déscend petit à petit, une idée germe dans mon pauvre cerveau secoué. Je fonce au stand du groupe, achete un kazoo, et retourne vers la scène, où Régis, mon éternel complice de connerie, appelle le chanteur par son prénom (ma voix à moi a du trop servir, je n’arrive qu’à couiner). Il était sur scène à ranger des choses, et il s’avance vers nous avec un grand sourire, une salutation chaleureuse en bouche. Je lui demande s’il se souvient de Geoff, de Virgin Radio, (mon DJ préféré avait fait venir le groupe pour voir combien de personnes on pouvait rentrer dans les WC handicapés de la station, et ils y avaient chanté un morceau ou deux). Il s’en souvient bien, comment oublier ! Je lui dis que je dois aller les voir la semaine suivante et demande s’il voudrait bien dédicacer le kazoo pour Geoff (et accessoirement mon CD pour moi), il accepte avec plaisir. “Ah, ce Geoff, il est fou, vous savez !”. Je sais.

Et voilà, je repars après une petite discussion avec lui, le coeur au niveau des nuages, le cerveau en ébullition, et les pieds qui touchent à peine par terre. Certes, le lendemain, j’avais des courbatures partout, mais ça valait le coup ! Sincèrement, pour 17€ j’ai dépensé plus d’énergie qu’en un mois d’abonnement à la gym ! Je les adore…

Accouchement en douceur…

22 October, 2007

Hop, petit post rapide pour me faire un peu d’auto-pub : j’inaugure un nouveau blog qui sera consacré plus aux choses créatives, cuisine, couture, peinture, bricolages, et compagnie, une petite vitrine perso pour mes bêtises.

www.poukaï.fr

De la difficulté de rencontrer ses idoles

18 October, 2007

Mari et moi, on revient tout juste de Londres où on a passé 5 jours d’enfer. Dans les deux sens du terme. Un hotel 4* (merci le bon d’achat que j’ai gagné, je vous rassure, on n’a toujours pas un rond et c’est pas près de changer) qui se moque à ce point de ses clients, c’est très fort. M’enfin, oublions les petits désagréments mineurs, et pensons plutôt aux choses extraordinaires que nous avons vécu pendant ce trop court séjour.

Nous nous sommes posés sur le tarmac de l’aréoport de Gatwick Vendredi, avec une avance de 20 minutes. Ce qui n’arrive JAMAIS. Et donc on a du poireauter dans l’avion qu’une place se libère pour nous débarquer. On est donc déscendus de l’avion avec du retard sur l’horaire prévu. Tout va bien. On est allés à l’hotel, on a posé nos affaires, et on est sortis faire une belle ballade du coté de Borough Market (une pure torture pour qui n’a pas de cuisine à fortiori quand ce n’est pas l’heure de manger) puis tout le South Bank jusqu’au London Eye et Big Ben, bref, une ballade fort sympathique qui a tout de même bien entamé la résistance de nos pieds et mollets.

GAAAAAAAAHHH !!Samedi 13, on a rejoint des amis internetiques devant le Dominion Theatre, sous l’effigie géante de Freddie Mercury, puis on s’est rendus devant le magasin Forbidden Planet, temple suprème de la geekerie en tous genres et enfer des portefeuilles, pour attendre l’evenement de l’année. Une queue avait déjà commencé à se former tout le long du batiment jusqu’au bout de la rue, alors nous nous sommes alignés derrière. Au moment où les portes se sont ouvertes, nous étions à la moitié de la queue qui faisait désormais le tour du paté. Dingue. Une dame est passée pour nous offrir des bonbons.

Londoncon 2007Trois heures plus tard, on aperçoit la porte, puis l’intérieur, puis un bout de chapeau noir, et là, on réalise. Ca y est, on va vraiment le voir, lui parler, ça fait des mois et des mois que j’attends ce moment précis, des années que j’en rêve, que j’imagine tout ce que je pourrais lui dire. J’arrive à articuler mon nom, celui de Régis, à rajouter que les livres sont pour nous deux, qu’il est français, et c’est à peu près tout. C’est Terry qui fait la conversation, Terry qui trouve des choses à dire, qui papote gentiment avec nous, pauvres péons dans une file de péons, et mon cerveau qui débordait jusque là de choses à lui dire, des remerciements, des mots droles, intelligents, intéressants, mon cerveau est VIDE ! Mon module de conversation est réduit à celui d’un lapin cretin… MAIS POURQUOIIIIII ??? J’ai fait tout ce chemin pour lui, pour le voir, j’aime ses livres, ils m’ont tant donné, tant appris, tant fait rire, j’adore cet homme, je l’admire, j’ai envie de le dire, de le hurler, mais mon vocabulaire se résume à 3 mots à ce moment précis. L’un des mots est “concombre”, ce qui n’a rien à faire là. “Thank you” ça peut encore servir.

Giant chocolate cake...Le reste de la journée est fort sympathique, et on passe un bon moment avec nos amis, on va boire un p’tit café au Ritz. Enfin, plus précisément à un Starbucks en face du Ritz. On mange le plus gros morceau de gateau au chocolat qui ait jamais existé, on papote, on se quitte, on va dormir.

Dimanche est un jour plus tranquille, on se ballade dans Hyde Park, on chasse l’écureuil, on nourit les oies, on marche, on marche. Puis on se repose un peu et on repart visiter Islington, pour trouver le Fifteen, le resto de Jamie Oliver, on trouve, on bave devant, on repart, on se perd, on attend un bus qui ne viendra jamais, puis on rentre.

Neasden MandirLundi, on part à la découverte de la contrée exotique qu’est Neasden. Ses voies rapides, ses ponts en fer riveté, son Ikea, ses rues residentielles et… son temple hindou. Le plus grand en dehors de l’inde. Impressionnant, surtout dans sa position au milieu d’une rue de petites maisons pas très reluisantes, tout à coup cet énome édifice archi-sculpté en marbre de Carrare, plus de 23000 blocs qui ont été envoyés en inde, sculptés, montés, démontés, envoyés en Angleterre et remontés. Je comprends qu’ils aient fait un Ikea pas loin, c’est une sacrée pub pour le montage de kit !

On continue la matinée indienne par un repas chez Chowki, un restaurant indien très original, beau, bien décoré, et très sympathique qui fait de la cuisine “maison” présentée dans une vaisselle très design et bien pensé, des menus découverte par région, bref, un vrai dépaysement et un vrai délice. Pas de naan au fromage, par contre… :D

Lundi soir, on dégote deux superbes places pas chères pour Spamalot, la comédie musicale tirée de Sacré Graal des Monty Python (ceux qui nous connaissent ne seront pas étonnés, je pense :D ) £30 au lieu de 60 pour une place au troisième rang, assez près pour voir voler les postillons, ça déchire. (Tout bon acteur postillonne atrocement, c’est un fait.) Le spectacle est tout simplement à hurler de rire, même quand on connait le film, même quand on connait les gags, il y a tellement de choses à voir, des détails à tomber par terre, une dame du lac qui assure grave… et un ancien Dr Who dans le rôle d’Arthur. Mortel.

GAAAAAAAAAAAHHHHH !!Et pour finir, on se rend à Virgin Radio, siège de mon émission préférée, The Geoff Show, où je suis sensée rencontrer le pétillant Geoff Lloyd et ses comparses. On sonne à la porte, bizarrement fermée, à 23h. Le vigil nous ouvre, nous demande d’attendre, puis nous fait déscendre au sous-sol, au studio J. Annabel nous accueille, nous fait entrer, et on passe plus d’une heure à papoter avec eux, à rire bêtement, à raconter des conneries, y compris à l’antenne. Mon cerveau semble fonctionner à peu près normalement, tiens… J’arrive même à être drole. Exprès.

Mardi on rentre chez nous avec encore des paillettes dans la tête, après un rapide tour dans mon Camden bien aimé, on refile nos Oyster à des gens, puisqu’il restait encore 2 jours de metro dessus, dommage de gaspiller. Le vol de retour se passe bien, et on rentre dormir (aucun commentaire sur les blondes, non aucun ^^).

14,99 euros

7 October, 2007

“Tout se vend, tout s’achète, surtout moi…”

C’est étrange comme je me suis retrouvée dans le film 99F (non, ce n’est pas un tour de poitrine, c’est un prix dans l’ancienne monnaie, là, vous vous souviendez ?) d’après le livre éponyme de messire Beigbeder. Pendant tout le film, j’ai hoché la tête en me disant “tiens, ça je connais…”. Enfin, à part les trips sous coke, parce qu’à part des calmants un peu forts après un arrachage de dent de sagesse, les trips, j’ai pô connu ça, moi, chaste et pure que je suis. Régis, je te défends de rigoler.

Parce que même si je ne travaille pas exactement dans la pub, je suis quand même, techniquement parlant, une créative. C’est pô moi qui le dit, c’est mon profil Monster… Et le créatif, par définition, c’est quelqu’un de frustré, qui se retrouve aux prises avec des abrutis qui ne comprennent rien à son art et qui lui imposent des foutues contraintes totalement pas glamour, baby. D’abord.

Le patron qui ne comprend rien et qui impose ses propres idées de génie même si ça va à l’encontre de toute règle du marketing, voire même à l’encontre du bon sens et du bon goût, tout ça parce qui lui il kiffe grave et que c’est lui qui décide, le cauchemar du créatif. J’ai connu. C’est l’enfer. Et c’est étonnemment répandu.

Le moment de marre intensif où on en a marre d’être pris pour un con, marre de subir les conneries et les sautes d’humeur de ses supérieurs, où on a envie de débarquer dans le bureau du patron et tout plaquer. J’ai connu aussi. J’ai même déjà fait. En plus soft, quand même, mais effectivement ça fait un bien fou. On sort de là en hurlant “je suis liiiiibre !” et courant comme une jeune Ingalls dans un près fleuri. Sauf qu’on court forcément toujours le risque d’être celle qui se viande comme une merde provoquant un fou-rire chez l’ensemble des spectateurs.

Les moments où on se regarde, comme vu de l’extérieur, et qu’on se dit “mais t’as vu ce que t’es devenue ? c’est vraiment ça que t’as envie de faire ? Tu veux vraiment passer ta vie à arnaquer les pauvres gens naïfs qui croient à la bouse en branche que tu leur fourgues ?”. Ouais, j’ai connu aussi. Et non, ce n’est pas ça que je veux faire de ma vie. Vendre un produit, ok, mais alors le vendre parce qu’il est bien, parce qu’il mérite d’être connu, parce qu’il est vraiment révolutionnaire… C’est vraiment trop demander ?

Bref, le pauvre Octave qui s’écrase comme une merde en bas de l’immeuble de sa boîte (non, j’vous raconte pas la fin, j’vous raconte le début !) il me parle. Plus de compromis, plus de concessions, je ne suis pas un numéro. Je suis moi, tout simplement. Et je le vaux bien.

Mes amis, mes amours…

16 September, 2007

Je n’aime pas vraiment l’expression “avoir un cercle d’amis”. Je pourrais l’employer, dans le cas présent, mais il me semble qu’un cercle n’est pas le bon objet pour cette analogie : il est rond, régulier, fermé, immuable. Moi, j’ai un nuage d’amis. Ce n’est pas quelque chose de parfait, de régulier, d’homogène, puisque par définition, quand on parle d’êtres humains, il va de soi qu’ils ne seront ni parfaits ni homogènes. Mais je l’aime bien, mon nuage, car contrairement aux autres nuages, celui là me fait sourire et me permet de mieux voir le ciel. Si vous me permettez ce bref moment d’envol lyrique.

J’aime bien ce nuage, disais-je, puisque parfois les gouttes d’eau que nous sommes (à 70%, hein) s’éloignent, se rapprochent, certains fusionnent pour donner de nouvelles petites gouttes, de nouvelles gouttes arrivent, parfois des gouttes s’éloignent plus ou moins, que ce soit géographiquement ou amicalement, et tout celà crée une sorte d’organisme indépendant qu’on a l’habitude d’appeller “amitié” qui nous relie tous avec des liens plus forts que des fils de toile d’araignée trempées dans du kevlar.

Moi, mes amis, mes poteaux, je les aime, et j’avais evie de le dire, là, comme ça.

Et pis bon, il y a aussi un truc qui m’est bien particulier (enfin, je crois) un truc qui n’est pas toujours compris, et qui m’a parfois valu des qui-pro-quo plus ou moins droles : mes coups de coeur amicaux. Ben c’est que voilà, moi, des fois, j’ai des coups de coeur, comme ça, pour des gens, rien d’amoureux, rien de romantique, juste un coup de coeur, un moment où je me dis “bon sang, j’adore cette personne, j’ai vraiment envie de mieux la connaitre, je me sens bien en sa présence, et on devrait se voir plus souvent”.

Parfois ça arrive envers des inconnus que je viens de rencontrer, parfois, ça m’arrive avec des gens que je connais pourtant depuis des années, et pafff, tout d’un coup, voilà que j’ai l’impression d’ouvrir les yeux pour la première fois et de les voir diféremment. Ben ces derniers temps, j’en ai eu plein, des coups de coeur comme ça, pour des gens que je connaissais de plus ou moins loin depuis un bail, et que je découvre enfin un peu plus en profondeur, et ce que j’y découvre me plait énormément.

Il y a des moments, comme hier, à l’anniversaire des 30 ans de notre Manu, où je me rends compte de ce genre de chose et où ça devient suffisemment lucide dans mon piti cerveau pour que j’arrive à le formuler.

Le fait que j’ai eu une extinction de voix y a peut-etre contribué en m’empechant de raconter nawak pendant quelques heures :D
Et pour les quelques gouttes d’eau qui ont pour projet de partir géographiquement loin du nuage bientôt, ben j’ai envie de dire qu’ils ne m’échapperont pas comme ça, parce que les fils de toile d’araignée trempés dans du kevlar, c’est extensible, et ça traverse même les océans. (contrairement aux chaines de vélo) :D