Mes amis, mes amours…

Je n’aime pas vraiment l’expression “avoir un cercle d’amis”. Je pourrais l’employer, dans le cas présent, mais il me semble qu’un cercle n’est pas le bon objet pour cette analogie : il est rond, régulier, fermé, immuable. Moi, j’ai un nuage d’amis. Ce n’est pas quelque chose de parfait, de régulier, d’homogène, puisque par définition, quand on parle d’êtres humains, il va de soi qu’ils ne seront ni parfaits ni homogènes. Mais je l’aime bien, mon nuage, car contrairement aux autres nuages, celui là me fait sourire et me permet de mieux voir le ciel. Si vous me permettez ce bref moment d’envol lyrique.

J’aime bien ce nuage, disais-je, puisque parfois les gouttes d’eau que nous sommes (à 70%, hein) s’éloignent, se rapprochent, certains fusionnent pour donner de nouvelles petites gouttes, de nouvelles gouttes arrivent, parfois des gouttes s’éloignent plus ou moins, que ce soit géographiquement ou amicalement, et tout celà crée une sorte d’organisme indépendant qu’on a l’habitude d’appeller “amitié” qui nous relie tous avec des liens plus forts que des fils de toile d’araignée trempées dans du kevlar.

Moi, mes amis, mes poteaux, je les aime, et j’avais evie de le dire, là, comme ça.

Et pis bon, il y a aussi un truc qui m’est bien particulier (enfin, je crois) un truc qui n’est pas toujours compris, et qui m’a parfois valu des qui-pro-quo plus ou moins droles : mes coups de coeur amicaux. Ben c’est que voilà, moi, des fois, j’ai des coups de coeur, comme ça, pour des gens, rien d’amoureux, rien de romantique, juste un coup de coeur, un moment où je me dis “bon sang, j’adore cette personne, j’ai vraiment envie de mieux la connaitre, je me sens bien en sa présence, et on devrait se voir plus souvent”.

Parfois ça arrive envers des inconnus que je viens de rencontrer, parfois, ça m’arrive avec des gens que je connais pourtant depuis des années, et pafff, tout d’un coup, voilà que j’ai l’impression d’ouvrir les yeux pour la première fois et de les voir diféremment. Ben ces derniers temps, j’en ai eu plein, des coups de coeur comme ça, pour des gens que je connaissais de plus ou moins loin depuis un bail, et que je découvre enfin un peu plus en profondeur, et ce que j’y découvre me plait énormément.

Il y a des moments, comme hier, à l’anniversaire des 30 ans de notre Manu, où je me rends compte de ce genre de chose et où ça devient suffisemment lucide dans mon piti cerveau pour que j’arrive à le formuler.

Le fait que j’ai eu une extinction de voix y a peut-etre contribué en m’empechant de raconter nawak pendant quelques heures :D
Et pour les quelques gouttes d’eau qui ont pour projet de partir géographiquement loin du nuage bientôt, ben j’ai envie de dire qu’ils ne m’échapperont pas comme ça, parce que les fils de toile d’araignée trempés dans du kevlar, c’est extensible, et ça traverse même les océans. (contrairement aux chaines de vélo) :D

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