C’est marrant, mais depuis toujours, j’aime bien la rentrée.  Parce que perso, moi, pendant les 2 voire 3 voire 4 mois de vacances du Collège à la fac, je me suis faite royalement chier.  Certes, le fait que mes parents habitaient dans le bled le plus paumé de la terre, que je n’avais droit ni à un scooter, ni même à un vélo, et que les routes n’étaient pas franchement praticables en roller, ben j’allais nullepart à moins qu’ils ne m’emmènent.  Enfin, là n’est pas la question.  La rentrée, c’est bien.

Premier signe de l’arrivée de la rentrée : lors de ma séance aquatique hebdomadaire, personne ne m’a fait chier.  Pas un gamin qui court et saute pile devant toi quand tu fais des longueurs.   Et pas de parents qui regardent en baillant pendant que leurs rejetons font absolument n’importe quoi.  Genre sauter devant les gens quand ils font des longueurs.  Bref, j’ai pu profiter pleinement du pur bonheur que j’éprouve à me laisser tranquillement flotter dans le bain chaud de l’espace détente, après une quinzaine de longueurs, une petite demie heure d’aquagym et un sauna…

Ensuite, arrivent les étudiants.  Faut dire que j’habite dans l’immeuble le plus collé à la fac, puisque notre parking donne sur le parc qui longe le coté.   Et donc, pour aller au métro, à la poste ou autre, ben on passe par la fac.  Et ce que j’adore, c’est le moment où tous les étudiants arrivent, surtout les frais, tout joyeux et encore croustillants de leurs années lycée.  Ben cette année, j’y retourne…  en examen final, certes, mais j’ai envie de le finir mon fichu diplome d’Anglais, ne serait-ce que par principe, parce que bon, hein, voilà.  Mais de les voir tous s’agglutiner chez Papi, le resto rapide de la mort qui tue (la mort par ingestion de matière grasse, bien sûr) à qui je dois une ode amoureuse un de ces jours, quand j’en aurai l’inspiration, ou faire la queue au RU, ou pour aller s’inscrire, ça ramene plein de souvenirs.

Il y a de ça quelques jours à peine, un  petit Damien a rejoint la famille Ellama, déjà dotée d’un petit Mathieu depuis 3 ans.  On s’est rendus à la clinique mon homme et moi pour voir la môman et son petiot, ravis que nous étions de cette bonne nouvelle, et quelle ne fut pas notre surprise quand les heureux parents ont demandé à mon cher et tendre d’être le parrain de ce petit bout !

Alors mon homme, toujours aussi expressif, a répondu par un “pourquoi pas”, avec un sourire discret, alors que moi, dans l’enceinte sacrée de mon pauvre crane déjà bien trop sollicité, je faisais des bonds de 5m en hurlant “youpi !”.  C’est que mon homme, quand il exprime son plaisir, ben, il est comme ça, il sourit, il ne sait pas quoi dire, et il ne se laisse surtout pas aller à des démonstrations indignes de joie exacerbée.

J’en avais déjà fait l’expérience pour son 30ème anniversaire, lorsqu’on lui a offert le tatouage dont il rêvait depuis son enfance, et il a accueilli la nouvelle avec un sourire et un “ah… merci.”  Moi qui préparais la surprise depuis des mois, presque un an, persuadée qu’il allait sauter partout en hurlant “Youpi !”, j’étais limite vexée, et j’ai passé les jours qui ont suivi à le tanner avec mes “non, mais, sérieux, ça te fait vraiment plaisir ou pas ?”

Ben là, c’est pareil, mon homme, il est vraiment super ravi et touché par le fait qu’on lui ait proposé d’être parrain, mais alors super content.  Alors je tenais à le dire, parce que bon, hein, voilà.

Une fois de plus, mon cher mari et moi nous nous sommes faits agresser à la caisse du supermarché. C’est vraiment honteux que de nos jours, non seulement on permet à ces bandes organisées de se livrer à cet activité on ne peu plus contestable, mais j’ai appris l’autre jour que c’était même encouragé.

Oui, vous avez bien compris.

Lorsque j’arrivais à la caisse, soudain, sans crier gare, un paquet de Schoko-bons féroces s’est jeté sur moi et m’a forcé à le mettre sur le tapis parmi mes autres achats (un rouleau de sacs poubelle et une bouteille de liquide vaisselle) me laissant secouée et pétrifiée à la caisse. J’en ai fait la remarque à la caissière qui m’a répondu, en souriant qui plus est : “Ah ben oui, on les entraine pour faire ça, vous savez !”

Encore une fois, on voit comment les géants de la grande distribution complotent dans notre dos pour nous réduire à une bouillie informe gémissant de peur dans les allées, regardant TF1 pour tout savoir sur ces agressions organisées, et achetant le nouveau détective pour en savoir plus encore (parce qu’on n’est pas dupes, TF1, ils ne disent pas tout, y’a que le nouveau détective pour nous dire la vraie vérité sur ça. Et les OVNI. Et les veaux à 3 têtes.) Tout ça pour nous faire acheter du chocolat néerlandais, pour qu’on ait après besoin de faire un régime et donc claquer tout notre fric dans des céréales anglaises, des produits diététiques suédois, du slimfast américain et des appareils de torture made in China.

Et voilà comment on pourrit le dynamisme du marché français.

Je ne sais pas comment, mais je suis sure que d’une façon ou une autre, tout ça c’est de la faute de George W. Bush.

… qui s’en vont en premiers.

Pépé s’en est allé le 30 juillet.

Le grand-père de mon homme.

Il nous manquera.

La mort est une chose bizarre, même quand on s’y est préparé, même quand ça arrive au bel age de 83 ans, on ne sait jamais quoi dire, tout ce qu’on trouve à sortir parait idiot, bateau, crétin…   Si je ne poste ceci que 15 jours après, c’est que je ne savais pas vraiment quoi en dire.  En fait, c’est toujours le cas.

On lui a diagnostiqué un cancer généralisé il y a tout juste 2 mois, tout connement parce qu’il s’était fait mal au dos en faisant ce qu’il faisait si bien, même à son age avancé, une spécialité qu’il a d’ailleurs transmis avec perfection à son petit-fils qui a hérité de son talent naturel : l’imbécile.  D’ailleurs, j’ai la grande chance de garder comme dernières paroles échangées avec lui une discussion d’un grand niveau de bêtise, quasiment digne d’un dialogue des gendarmes de St Tropez.  Ou St Céré.

Ca a été très dur de lui dire adieu, mon pauvre amour en a eu le coeur brisé, et moi je vois partir le seul membre de ma belle famille dont je n’ai que de bons souvenirs, qui ne nous a jamais pris la tête, agacés, déçus, blessés ou autres joyeusetés.  L’enterrement a eu comme effet secondaire indésirable de nous le rappeler.
Le cancer, c’est une belle saloperie, ça va finir par se savoir, mais il faut dire que le plus pénible, dans toute cette histoire, c’est la tante.  Euh, l’attente.  Pardon.

Bon, ok, si votre maitrise de l’anglais s’obstine à rester au même niveau que la fameuse poule coutelée, laissez tomber, mais franchement, moi, ce site, il me fait hurler de rire. Maintenant, je vous rassure, le “lolspeak” est un truc encore plus inbitable que le 733t, et des fois, faut se faire mal au cerveau pour comprendre, mais y’en a qui sont vraiment tordants, et ça vaut bien le coup !

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Il était toujours là, comme une évidence, toujours joyeux, à nous saluer d’un signe de la main.  Et puis un jour, il n’était plus là, et c’est là qu’on se rend compte qu’on s’était habitué à sa présence, qu’on le considérait comme acquis qu’il serait là pour nous dire bonjour, pour nous souhaiter bon voyage quand on partait, pour nous accueillir en rentrant, qu’il pleuve, qu’il neige…

Un jour, Monsieur Delagnes a disparu.

Ceux qui ne fréquentent pas la rocade nord de Toulouse ne comprendront sans doute pas notre émoi, mais mon homme et moi, on tenait à exprimer notre sympathie envers la famille et tous ceux à qui Monsieur Delagnes manque cruellement tous les jours. Même son chariot élévateur a l’air triste sans lui…

La douleur de l’accouchement

Les sautes d’humeur et la TPM

Les douleurs des règles et les emmerdes qui s’en suivent
Le besoin pathologique de ranger et faire le ménage

L’orgasme féminin

La douleur de l’épilation

L’horreur des examens gynécologiques

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Et la contrariété suprême de devoir défaire une ligne entière de tricot parce qu’on a oublié un truc au début de la ligne.

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Désolée.

Bon, ben un scanner plus tard, le doc me dit que j’ai comme un début de hernie discale, mais que si je suis sage, ça guérira avant d’en arriver là. Donc kiné et piscine.

Au passage, chuis verte, l’aut’ couillon de SOS medecins avec son arret d’un jour, il m’a couté un jour d’indemnités, puisque du coup mes 3 jours de carence s’appliquent aux 2 arrets, et je n’ai été payée qu’un jour… saleté !

Enfin, bref, mon cher, très cher généraliste (qui n’est toujours qu’à 21€ hein, mine de rien) osculte aussi mon homme qui avait quelques petites plaques de boutons, et dont le traitement n’y a pas totalement fait. Il regarde, trouve ça bizarre que ça n’ait pas marché. On lui explique que la lotion étant liquide et transparente, ben on avait du mal à viser et à étaler partout, et à doser. Il nous fait exactement cette tête là : O_O

“Liquide ? Mais je vous ai préscrit une pommade !”

“Ah non, c’était bien liquide, dans une petite bouteille…”

Il regarde son ordi. “Ben non, j’avais bien noté pommade sur l’ordonnance, ils se sont plantés à la pharmacie. Mais bon, c’est le même produit hein, mais la lotion, c’est pour les cheveux ”

“Ah ben, je trouvais ça bizarre aussi !”

Et là, nous, lui, pliés de rire pendant 10 bonnes minutes ! Il va de soi qu’on est retournés dans la pharmacie et qu’on s’est bien fichus d’eux, et qu’ils ont bien rigolé aussi ! Ca fait du bien de se marrer comme ça, surtout en ce moment.

C’est étrange comme des fois, en une journée, on a le meilleur comme le pire…  Aujourd’hui, j’ai eu droit à des nouvelles à la fois très tristes, et aussi des super bonnes.  Du coté des mauvais, entre autres, le grand père de mon homme est à l’hopital, on ne sait pas trop ce qu’il a, et je vous passe les autres joyeusetés, ceux qui les connaissent savent, ceux qui ne les connaissent pas n’ont pas à savoir…

Et là, assise à mon bureau, le moral dans les chaussettes, je me résigne à bosser un peu, et je vais donc faire un tour voir ce que fait la concurrence.
Alors je teste un jeu ou deux, hop, et là, je vois passer un message “vous avez gagné 500€”.

Gné ?

Atta !!

Sans dec’ ?

Nan, pas possible, c une connerie, ça !

Ah… ben non, ça a pas l’air…

Pirée, j’ai gagné 500€ !!!  A dépenser en voyage… ça tombe bien !  On vient juste d’acheter des billets pas chers pour Londres pour le mois d’octobre, et je ne sais même pas pourquoi, au moment de les prendre, j’ai dit “bah, pour l’hotel, on verra plus tard”, alors que moi, d’habitude, ben je flippe pour le moindre truc qui n’est pas reglé des mois à l’avance.  Ben là non, chais pas, j’ai remis ça à plus tard.

Et ça tombe sacrément bien, parce que 4 nuits à Londres, ça coute bonbon, surtout si on veut pas finir à Perpète sur Tamise… Je vais pouvoir voir mon petit Terry et p’tet bien mon Geoff aussi, qui sait.  Je ne sais pas si on pourra pousser jusqu’à voir mon Jamie aussi, mais bon, c’est déjà pas mal…

AU fait, si jamais vous voulez jouer, je fais un peu de pub :  hop